Alain. jugement de l'instruction
Commentaire composé semi-rédigé d’un extrait de Jugement de l'instruction, d’Alain, dans lequel est défendue l’idée que chacun doit tout au long de sa vie chercher à améliorer ses connaissances en tous points, tout particulièrement sur les sujets qui ne lui sont pas familiers.
Le texte du commentaire
« (...) Il ne faut pas orienter l'instruction d'après les signes d'une vocation. D'abord parce que les préférences peuvent tromper. Et aussi parce qu'il est toujours bon de s'instruire de ce qu'on n'aime pas savoir. Donc contrariez les goûts, d'abord et longtemps.
Celui-là n'aime que les sciences; qu'il travaille donc l'histoire, le droit, les belles-lettres; il en a besoin plus qu'un autre. Et au contraire, le poète, je le pousse aux mathématiques et aux tâches manuelles. Car tout homme doit être pris premièrement comme un génie universel; ou alors il ne faut même pas parler d'instruction, parlons d'apprentissage. Et je suis sûr que le rappel, même rude, à la vocation universelle de juger, de gouverner et d'inventer, est toujours le meilleur tonique pour un caractère. » (Alain, Jugement de l'instruction)
1) Dégagez l'idée directrice et le plan du texte
Dans ce texte, Alain défend l’idée que chacun doit tout au long de sa vie chercher à améliorer ses connaissances en tous points, tout particulièrement sur les sujets qui ne lui sont pas familiers. Il aborde en premier lieu la question de la vocation. L’instruction est d’abord une contrainte car si on s’appuie sur les motivations des individus, donc sur leurs désirs on considère que ceux ci ne les trompent pas. Or, nos désirs peuvent être de mauvais guides et s’instruire de nouvelles choses « qu’on n’aime pas savoir » permet de renforcer son esprit critique. L’auteur nous conseille alors de « contrariez les goûts, d’abord et longtemps »
Alain aborde ensuite la finalité universelle de l’instruction et montre ainsi la nécessité de ne pas suivre les vocations: