Albanie - la difficile transition démocratique
1) Le passé pour comprendre le présent
Les Albanais descendent vraisemblablement des Illyriens, peuple indo-européen qui s’installa dans la région de la côte dalmate à la fin de l’âge de bronze.
Le territoire actuel de l’Albanie, colonisé d’abord par les Grecs, passe sous la domination de Rome au IIe siècle av. J.-C.. Après des invasions successives, l’Albanie passe sous domination ottomane au XVe siècle, en dépit d’une farouche résistance emmenée par Skanderberg, héros national qui infligea de rudes défaites aux troupes turques. Une succession de révolte contre l’Empire s’ensuit. La plus importante survient après la guerre russo-turque de 1877-1878, qui voit l’Albanie démembrée et le réveil du sentiment national albanais. Les représentants de diverses communautés du pays se réunissent à Prizren dans le but de créer une ligue pour défendre le pays et obtenir l’autonomie, ligue qui fut vite détruite par les puissances turque et européenne.
Le 28 novembre 1912, après près de cinq siècles d’occupation ottomane, l’Albanie accède à l’indépendance, mais tombe vite dans le chaos de la première guerre mondiale au cours de laquelle elle est successivement occupée par les armées des deux camps. L’indépendance de l’Albanie est finalement internationalement reconnue en 1919. En 1924, un chef de clan est élu Président de la République avant se proclamer roi sous le nom de Zog Ier . Mais l’influence de l’Italie est de plus en plus forte sur le petit pays et, en avril 1939, les troupes fascistes de Mussolini envahissent puis annexent le territoire albanais. Le Duce impose les lois fascistes et s’applique à créer « la Grande Albanie », territoire dont les frontières correspondent aux limites ethniques du peuple albanais, englobant le Kosovo, la Macédoine et la Tchamerie.
Très vite, la résistance albanaise s’organise, principalement autour du parti communiste albanais, qui jouit du soutien de son homologue yougoslave. Après la capitulation de l’Italie, en