D’après de nombreuses recherches sur la perception des risques au volant en Europe ont mis en évidence que la majorité des conducteurs se considèrent moins exposés au risques d’accidents qu’autrui (Dejoy, 1989 ; Weinstein, 1980, 1982). Certains facteurs aggravent cette situation dite d’optimisme comparatif. Les phénomènes « d’objectif destination » ou de sentiment d’invincibilité qui poussent certains conducteurs à prendre le volant quelque soient les risques encourus sont parmi ces facteurs. L’alcool également.
Pour répondre à ce problème de santé publique l’Etat Français a instauré en 1959 les premières sanctions pour conduite en état d’ivresse. D’autres lois suivront comme la mise en place de l’alcootest en 1965 ou encore la première limite d’alcool dans le sang fixée à 1,2 g/l en 1970. De nos jours et depuis 1995 le seuil limite d’alcool dans le sang est de 0.5 g/l et 0.2 g/l pour les jeunes conducteurs depuis le mois de juin 2015. Cependant il est de plus en plus question d’abaisser cette limite à 0 g/l. C’est pourquoi nous tenterons ici de voir s’il est légitime d’interdire totalement l’alcool au volant. Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps les arguments apportés pour s’opposer à l’interdiction totale de l’alcool au volant ; puis dans un second temps nous nous pencherons sur les arguments proposés pour défendre cette proposition.

L'éthylotest a été rendu obligatoire dans tous les véhicules terrestres à moteur par un décret publié au Journal officiel le jeudi 1er mars 2012. Un nouveau décret, paru au Journal officiel le vendredi 1er mars 2013, maintient l'obligation de posséder un éthylotest mais en supprime la sanction en cas de défaut de possession de l'éthylotest.
Le magazine "60 Millions de consommateurs" vient de réaliser une enquête sur la fiabilité des éthylotests qui risque de faire du bruit. Le verdict est sans appel : sur les 9 éthylotests électroniques ou chimiques disponibles en pharmacie ou sur internet y