Algodystrophie
ALGODYSTROPHIE
I] Histoire clinique :
Monsieur X, âgé de 43 ans, a présenté en mars 2000 un traumatisme par choc direct de la face dorsale du poignet gauche (accident de travail).
Le bilan initial avait pu confirmer l'absence de lésion osseuse. La plaie superficielle avait été suturée. Un traitement orthopédique avait été proposé avec port d'une attelle pendant 3 semaines. Rapidement, dès la mise en route de la kinésithérapie active, les douleurs au niveau du poignet vont s'aggraver avec apparition d'un gonflement, d’une érythrocyanose. Un traitement par Calcitonine va être mis en route avec une amélioration clinique partielle ; la kinésithérapie active est poursuivie.
L’évolution va être marquée par la persistance des douleurs et de l’impotence fonctionnelle.
La plainte douloureuse prédomine au niveau de la face dorsale du poignet. Il s'agit de douleurs permanentes à de type de brûlures (6/10) et de lancements irradiant au niveau de la face dorsale des trois premiers doigts (8/10) mais aussi vers le coude et le bras. Sur le fond douloureux permanent se greffent des paroxysmes hyperalgiques à type de décharges électriques (9/10) de survenue inopinée ou bien provoqués par le frottement cutané dans le territoire douIoureux, ou l'exposition à une température ambiante froide ou chaude. Le patient évoque de très fréquents réveils nocturnes.
L'examen clinique confirme la persistance de troubles vaso-moteurs avec épisodes d'érytrocyanose alternant avec des épisodes de rougeurs associés systématiquement à une hypersudation au niveau de la main. Il existe une raideur en extension des doigts dont la mobilisation est responsable d'une hyperalgésie systématique.
Les préhensions sont impossibles.
L'examen neurologique met en évidence des troubles sensitifs essentiellement à type d'allodynies mécaniques statique et dynamique limitées au territoire douloureux.
II] Définition :
L’algodystrophie sympathique réflexe est un terme descriptif