Analyse: Ayala - Chateaubriand
André Durand présente
CHATEAUBRIAND
(France)
(1768-1848)
Portrait par Girodet
Au fil de sa biographie s’inscrivent ses œuvres qui sont résumées et commentées
(surtout ‘’René’’ et ‘’Mémoires d’outre-tombe’’).
Bonne lecture !
C'est à Saint-Malo, le 4 septembre 1768, que, par une nuit de tempête, la mère de François-René de Chateaubriand, Apolline de Bédée, lui « infligea la vie ». Son père, François-Auguste, était armateur et pratiquait, entre autres commerces, celui des esclaves, ce qui lui avait permis, en 1761, d’acquérir le domaine de Combourg et son château et de redorer ainsi le blason des Chateaubriand, une lignée dont le prestige se perdait dans les temps les plus anciens et dans certains aménagements généalogiques avantageux.
Celui que ses sœurs et sa mère appelaient Fanchin fut mis en nourrice chez sa grand-mère maternelle, à Plancoët. En 1771, il revint dans la demeure de Saint-Malo, alla à l’école élémentaire des sœurs Couppart.
Ses premières années furent celles d'un enfant abandonné aux domestiques, qui se battait avec les polissons sur la grève, qui éprouvait déjà son audace en traversant la jetée sans rambarde quand les paquets de mer la submergeaient pour mieux sentir après la vigueur d’être en vie, qui passait des heures à contempler la mer en écoutant « le refrain des vagues », ou qui se livrait à des lectures clandestines et nocturnes. En 1777, toute la famille s'installa au château de Combourg qui, au sud de Dol, entre Fougères et Dinan, dresse son imposante silhouette féodale près d'un étang, dans un paysage de bois, de landes et de cultures pauvres.
Le jeune « chevalier », destiné à la marine, fit, de 1777 à 1781, des études assez décousues au collège de Dol, passant ses vacances annuelles à Combourg avec sa sœur Lucile, nature tendre et maladive. En 1782, il entra au collège de Rennes pour préparer l’examen probatoire de garde-marine qu’il devait passer à