Analyse chapitre 6 candide
Analyser le chapitre 6 de Candide en :
- montrant que l'autodafé est présenté comme un spectacle.
- analysant la dimension ironique de ce chapitre.
Le texte que nous allons étudier est un extrait du chapitre 6 de Candide, conte philosophique de Voltaire écrit en 1759, en pleine période des Lumières. Le héros est un personnage naïf persuadé que "tout est au mieux dans le meilleur des mondes" comme lui a enseigné son maître Pangloss. Candide et Pangloss, victimes du raz-de-marée et du tremblement de terre de Lisbonne, sont en effet arrêtés par l'Inquisition et condamnés lors d'un autodafé.
Mais quels sont les procédés de dénonciation utilisés par Voltaire ?
Nous allons tout d'abord commence cette analyse en montrant l'aspect de spectacle donné à cet auto-da-fé et nous allons ensuite analyser la dimension ironique de ce chapitre.
Tout d'abord, nous pouvons nous intéresser au titre de ce chapitre où les termes « bel auto-da-fé » y sont inscrits. Cet autodafé est déjà présenté comme un spectacle ou plutôt comme quelque chose qui serait normal, un peu comme une fête. La minimisation du champs lexical de la torture y est aussi présente : « quelques personnes brûlées à petit feu » (l 5), tout comme celui du spectacle, accompagnés de quelques touches musicales : « que le spectacle de personnes... » (l4) ; « ...suivi d'une belle musique en faux-bourdon […] pendant qu'on chantait » (l 19 à 21). Le spectacle donné (l'auto-da-fé) ajouté à la musique et aux chants relèvent bien l'aspect festif et nous donne vraiment une impression de spectacle plutôt que celle d'une mise à mort. Mais comme tout spectacle, chaque « acteur » avait un costume ; le « san-benito » ,très coloré, que les condamnés portaient, autre indice de ce spectacle mortel.
Voltaire utilise aussi l'ironie pour décrire cette mise à mort grâce à des antiphrases comme « le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret