Analyse du texte de rousseau
Bien que l'espoir de satisfaire notre désir nous procure un certain plaisir, nous pensons que le plus important : le bonheur, se trouve dans la satisfaction réelle du désir. En général, être heureux signifie donc jouir de l'objet du désir. Nous pensons aussi que ce même désir, une fois accompli, sera capable de nous combler pleinement. Cependant, Rousseau introduit un paradoxe. En effet, il dissocie le bonheur, de la jouissance, allant même jusqu'à affirmer que celle-ci nous en éloigne. Mais jouir de la possession d'un objet, peut-il suffire et provoquer l'apaisement du désir ? Pourquoi le désir est amené à se renouvelé sans cesse sans que nous ayons atteint le bonheur ?
Rousseau tente ici de répondre à ces problèmes. Pour lui, plusieurs choses remettent en cause notre bonheur. Tout d'abord, c'est ce phénomène de renaissance constante du désir qui contribue à l'éloignement du bonheur : le désir est un manque d'être, il n'est donc jamais pleinement satisfait. De plus, il accuse l'imagination qui, étant une activité indispensable à l'homme, nous empêcherait de trouver cet équilibre sur lequel repose le bonheur. Pour poser cette thèse, il commence par introduire le rôle de l'imagination (l. 1-2) en mettant en évidence cette faculté de rendre un objet aussi parfait que l'on souhaite, ce qui engendrerait l'intensification de nos désirs. Puis, il montre que l'acquisition de l'objet, ne fait que transformer notre désir afin qu'il paraisse supérieur à l'objet du désir possédé (l. 2-6). Il explique ensuite que l'homme s'éloigne du bonheur lorsque ses désirs sont trop ambitieux par rapport à ses facultés de les réaliser (l. 7-10). Enfin, il conclut en insistant sur le fait que ce sont les différences entre le monde imaginaire et le monde réel qui sont susceptibles de nous rendent malheureux (l. 10-12).
Ce texte nous incite à examiner les questions suivantes : pourquoi le bonheur semble-t-il si difficile à atteindre ? L'imagination ne