Analyse le pain de ponge
Le poète contemporain, Ponge, éprouve dès sa jeunesse le « drame de l’expression », . Pour lui, les mots sont incapables de traduire avec exactitude les mouvements de notre subjectivité et loin de la traduire, les faussent par leur imperfection. Il rejette les formes et les projets de la poésie traditionnelle. Jusque là, la poésie était inadéquate. En 1927, Ponge adopte Le Parti-pris des choses qui consiste à construire une « définition-description » dans un langage poétique réinventé. Ainsi son projet ultime, l’Homme, n’aboutira jamais. Laissant pour plus tard le complexe, Ponge explore ce que le langage peut dire des choses simples et consacre son écriture à des objets familiers qui nous entourent et s’attache, comme dans le pain, aux réalités les plus quotidiennes. Comment Ronge réussit-il le pari de choisir comme thème de poésie quelque chose de si ordinaire pour en faire un texte qui ne le sera pas ?
I. Un « parti-pris » : le refus des représentations culturelles et poétiques :
Le but de la poésie selon Ponge est d’enfin inventer un langage adéquat à l’objet, c’est-à-dire libéré des déformations que la culture et la subjectivité ont données.
A. Le refus des représentations culturelles :
Le pain est, à priori, humble mais culturellement et symboliquement il n’est pas anodin : c’est la nourriture primordiale avec le vin. Sa charge culturelle et religieuse a été sacralisée jusqu’à devenir le corps du Christ. Ponge refuse cette déformation