Analyse prélude d'aïda verdi
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Aïda est le 26ème opéra de Giuseppe Verdi (1813-1901), en quatre actes et sept scènes précédés d’un prélude orchestral, écrit d'après un livret d'Antonio Ghislanzoni et sur une intrigue de l'égyptologue Auguste Mariette, qui créa également les décors et costumes. Il s’agit d’une œuvre de maturité, puisque le compositeur a composé au total 28 opéras. Il fut représenté pour la première fois le 24 décembre 1871 au théâtre Khédival du Caire mais il ne fut pas, comme on le croit souvent, écrit pour l'ouverture du Canal de Suez, ni commandé par le khédive d'Égypte pour inaugurer le nouvel opéra. Verdi découvre la musique avec l’organiste de son village, puis prendra des leçons avec Vincenzo Lavigna, à Milan. Partisan d’une Italie libre, il s’implique dans la vie politique et fait même partie du Parlement italien. Son premier opéra Oberto est bien accueilli par le public et il en est de même pour Nabucco, en 1842, ainsi que pour la fameuse trilogie Rigoletto (1851), Le Trouvère (1853) et La Traviata (1853). Aïda, est l’un des opéras les moins connus de Verdi. L'histoire se passe à Memphis, dans l’Egypte antique, au temps des Pharaons. Le livret est construit sur une double intrigue, à la fois amoureuse et politique. L’opéra relate l'histoire de Radamès, général égyptien, qui revient au pays après avoir vaincu les Ethiopiens. Il décide d’accorder l’amnistie aux prisonniers, parmi lesquels figure Amonasro, roi des Ethiopiens et père d’Aïda. Victime d’un subterfuge, Radamès en vient à révéler les secrets militaires de l’Egypte à ce dernier, par l’intermédiaire d’Aïda, et trahit ainsi sa patrie. La condamnation est sans appel pour le Capitaine des gardes qui se constitue prisonnier lui-même. En parallèle, Amnéris, la fille du pharaon, jette son dévolu sur Radamès, lui-même épris d’Aïda, esclave d’Amnéris. Radamès sacrifie sa haute position à l’amour qu’il porte à l’esclave éthiopienne. Aïda choisit, pour sa part, de partager le supplice de Radamès et l’accompagne dans