Analyse d'oeuvre. la grenouillère, 1869, claude monnet.
Analyse d’œuvre
La Grenouillère, 1869, Claude Monnet.
[pic]
Huile sur toile : 74,5 x 99 cm
The Metroplitan Museum of Art
New York
Claude Monet, né à Paris en 1840, est l’un des chefs de file de l’impressionnisme. Ce terme à d’abord été lancé comme une insulte, en 1874, pour le groupe de peintres qui exposait chez Nadar, des œuvres jugées inadmissibles et scandaleuses. Sans vraiment de doctrine, les impressionnistes avaient cependant en commun deux volontés : peindre la vie moderne et les variations du temps, de la lumière surtout. C’est pendant leurs études que les peintres Monet et Renoir se rencontrent dans les mêmes ateliers. Notamment l’atelier de Gleyre; ce maître les encouragent à peindre en plein air, de plus au contraire des autres ateliers les factures de chacun sont libres.
C’est en 1869 que Monet et Renoir peignent « La Grenouillère ». C’est une petite guinguette où les parisiens viennent se retirer, accessoirement il sert aussi d’établissement de bains, du fait qu’il est situé sur l’île de Croissy. Ce paysage est l’un des premiers que l’on peut qualifier d’impressionniste. Peint en plein air en quelques séances, il est caractéristique du style de Monet : touches rapides, nettes, éclatantes et détachées les unes des autres.
Le tableau est construit en fonction de l’îlot situé au centre. De là partent les passerelles en bois qui relient ce dernier à la guinguette construite de bois et de toits goudronnés. Une des lignes de force est la ligne d’horizon, surlignée de jaune. Tout semble se diriger vers l’homme vêtu l’élégance parisienne et marche avec une canne. C’est un des points de fuite du tableau. Les verticales sont données par l’arbre au milieu de l’îlot, les arbres en fond, les poteaux du restaurant flottant et les personnages. Les horizontales sont formées par l’ensemble des touches représentant le reflet de l’eau (le geste est horizontal), la ligne d’horizon et la