Jeanne Corby 1°L1

Analyse d’œuvre

Gerhard Richter, Paysage Urbain

Gerhard Richter a choisi la ville de Paris afin de représenter un paysage urbain. En effet, cette peinture réalisée en 1968 sur une toile de 200 sur 200 cm est née d’une commande faite pour l’immeuble Siemens de Milan. Celle-ci n’ayant jamais aboutie, elle aura permis tout de même de lui donner l’idée des paysages urbains. Richter part de photographies qu’il projette sur la toile et peint en alternant grands coups de brosse et petites touches rapides avec des empâtements. Pour dynamiser l’image, il utilise des pinceaux d’inégales largeurs donnant l’illusion que les couleurs ont été directement mélangées sur la toile. Il peint par touches rapides, exagérant les contrastes pour obtenir une image. On peut identifier une ville observée d’une vue aérienne en s’en éloignant. C’est pourquoi nous pouvons nous demander en quoi cette peinture de Richter donne t’elle l’illusion d’une ville à partir d’un jeu de blanc et noir?

Cette peinture a été tirée d’une photo dont l’original et l’auteur sont introuvables. A l’aide d’un jeu de nuances, Richter a réussi de n’utiliser que deux couleurs : le noir et le blanc (ainsi que du gris obtenu par le mélange). Un jeu d’ombre, de couleur s’impose rapidement : par les couleurs « pauvres » : blanc, nuancé de gris et de noir, par ses mouvements transversaux, obliques et « incontrôlés » met en lumière une perspective du paysage urbain parisien : un lieu tendu, gras, oppressant où l’architecture est pesante. Il prit un trait exagérément grossier afin de donner à son œuvre une première forme abstraite. L’œil du spectateur doit donc s’accommoder à l’image pour en découvrir un paysage urbain, aidé par le contraste noir et blanc. C’est une œuvre conceptuelle par la demande d’effort du public par le peintre. Pour ce tableau la question de fond et de forme ne se pose comme les conventions le voudraient. Cette dimension se