Analyse d'une scène de « rashomon », 950 d'akira kurosawa
Ce passage inventé se présente comme une continuelle progression du personnage à travers les bois. En effet la caméra est en mouvement durant toute la première partie de la scène (panoramiques + travellings) de même manière que le personnage. Cette même progression est d’ailleurs toujours vers le bord droit du cadre. Celui-ci ne s’inverse que lorsque la caméra croise en travelling le chemin du personnage puis passer de l’autre côté (plan 12). La position de la caméra impose ainsi une nouvelle lecture du cadre. Elle se fait ainsi vers la gauche ce qui peut paraitre « étrange » voir régressif comparé à la première partie mais également par rapport au sens de lecture occidental. Cette inversion ne s’opère que lorsque le bucheron commence à inventer un moment qui n’est jamais arrivé, c'est-à-dire cette découverte d’objets parsemé sur son chemin puis celle du cadavre. D’ailleurs la caméra tourne autour de ce dernier sur trois plans et prépare le mensonge de la découverte du chapeau en plan rapproché. Ce n’est que lors de la découverte de l’horreur que la progression reprend son sens originel, c'est-à-dire lors de sa fuite. Le raccord avec le plan suivant du témoignage sous serment se fait d’ailleurs en volet dans le sens de sa course, vers la droite du cadre. Rythmé par de nombreux mouvements de caméras, Kurosawa accentue cette idée de