Analyse économique
A. SMITH (1723-1790)
La division du travail et l’échange
Le salariat est le propre du capitalisme, qui du fait de la propriété privée des moyens de production va opérer une distinction entre le capital et le travail, ce dernier faisant l’objet d’une marchandisation (salariat). Nouvelle organisation de la production donc, et nouveaux rapports sociaux, qui diffèrent du schéma associé à une prédominance de l’artisanat comme mode de produire.
Pour Smith, seul le travail est productif (et non la terre comme chez les physiocrates). Ce principe est issu d’une réponse à la question centrale : d’où vient la richesse, point de départ de l’analyse de Smith. Il définit la richesse comme les « choses nécessaires à la vie ». C’est le travail qui appréhende la richesse d’une nation. Dès lors, comment augmenter la richesse ? Par la division du travail, concept clé chez Smith. Car la DT permet d’augmenter le rendement du travail (on dirait la productivité du travail aujourd’hui). Smith déploie ainsi une vision intensive de la production. Deux effets permettent d’augmenter la production : l’effet extensif (augmentation de la quantité de facteurs de production capital et travail mise en œuvre) et l’effet intensif (augmentation du rendement). Or l’enjeu, dans la croissance capitaliste moderne et compte tenu de la disponibilité limitée des facteurs de production, est la prédominance de la composante intensive.
La DT apparaît comme une réponse pertinente chez Smith, suite à l’observation de l’activité d’une fabrique d’épingles, dont le processus productif se décompose en 18 étapes. Si chaque travailleur réalise la totalité des étapes, il est moins productif que si l’on répartir les tâches. La parcellisation augmente le rendement du travail. Smith est ainsi un précurseur du taylorisme et de l’organisation scientifique du travail en chaînes de production.
3 raisons qui font pour Smith que la DT augmente le rendement :
Le gain d’habileté du