Analyse
I. L’énonciation Complétez le tableau : Qui parle?
À qui?
Où?
Quand?
De quoi?
Dans quel but?
II.
Un monologue intérieur
a) Le narrateur-personnage s’exprime à la 1ère personne du singulier et au présent de l’indicatif. Il s’adresse à lui-même, n’ayant pas d’interlocuteur. C’est le principe du monologue intérieur. b) Par ce choix narratif, le lecteur est, dès les premières lignes, directement en contact avec la conscience du narrateur. III. Une structure close a) Condamné à mort de la fin fait écho à celui du début. Il n’y a aucune évolution de la situation, pas de progression narrative. On revient au point de départ. Et cette construction en boucle close (comme la cellule de la prison) traduit l’état d’esprit du condamné, son enfermement dans l’obsession qu’il éprouve de l’échafaud qui l’attend. b) L’adverbe « maintenant » tout-puissant s’oppose en l’écrasant à l’adverbe « autrefois » qui est comme relégué avec le temps de l’imparfait, à un passé lointain, à jamais révolu. c) Le présent règne en maître, implacable, n’ayant d’autre alternative qu’un futur fatal et proche = la mort. d) Un cri d’horreur : Le narrateur ne parle pas, il crie. Il crie l’horreur de sa situation, en attente d’être exécuté. Trois procédés soutiennent ce cri : 1. La répétition de mots ou d’idées : qui représente l’obsession du narrateur (proche de l’anaphore). 2. La fréquence des adjectifs qualificatifs, qui font naître le pathétique (qui vise à exprimer une émotion intense et douloureuse) : « une horrible, une sanglante, une implacable idée »; « grilles hideuses ». 3. Des métaphores qui associent l’enfermement physique et l’obsession mentale : « mon esprit est en prison dans une idée ». Des comparaisons qui font déjà planer l’idée de la guillotine : « cette pensée infernale, comme un spectre de plomb reparaît sous la forme d’un couteau ».
Mohammed Bouchriha. Lycée Ibn Sina. Marrakech. E-mail : bouchrihamed@gmail.com