Anicroches
ESPACE CULTUREL LOUIS VUITTON
COMMENTAIRE OFFICIEL
L’Espace culturel Louis Vuitton propose, à l’occasion de sa 17e exposition, une nouvelle forme de voyage : ANICROCHES, Variations, choral et fugue ; un transport musical qui place la vision et l’écoute au cœur du projet. Conçue selon un format inédit, cette exposition offre à partir du 18 novembre une autre relation aux œuvres d’art, enrichissant l’approche plastique d’un volet sonore et musical. Le visiteur découvre au fil du parcours des œuvres qui interrogent les domaines de la sculpture, de l’installation tout en les ouvrant à celui de la musique. Questionnant les relations étroites qui lient le corps du musicien à son instrument, les artistes présentent des créations qui ont presque toutes la capacité d’être jouées. Ainsi, Laurent Saksik crée à partir du modèle du thérémine (un des premiers instruments de musique électronique) une structure dans laquelle chacun est invité à faire sonner l’objet sans pour autant entrer en contact avec lui. La proposition plastique de Christina Kubisch interagit elle aussi avec le corps du visiteur et lui offre le soin de composer son propre parcours physique et musical. Egalement très graphiques, les œuvres de Thierry Mouillé forment des environnements musicaux. Ses sculptures et dessins construisent un univers riche qui puise ses sources dans de multiples domaines : la musique, la chimie, l’économie, la peinture... La proposition d’Anri Sala convie la présence d’un saxophoniste qui, lors de quelques rendez-vous, vient initier un duo avec l’œuvre présentée. Des instrumentistes sont invités le temps d’une performance ou d’un concert à venir « activer » ces œuvres. L’œuvre historique et quasi-totémique de Charlotte Moorman, artiste et musicienne américaine qui réalisa de nombreuses performances dans les années soixante avec Nam June Paik rappelle ce lien si ténu entre le corps de l’instrument et celui du musicien. Entre présence et absence de l’interprète, jeu de