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Ségrégation raciale aux États-Unis Cet article ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2014).
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Un Noir boit à un distributeur d'eau reservé aux « gens de couleur » à un terminal de tramway en 1939, à Oklahoma City.
La ségrégation raciale aux États-Unis (1875~1960) fut imposée après la période de reconstruction (dite « Reconstruction ») faisant suite à la guerre de Sécession et se terminant avec le compromis de 1877 par lequel est mis fin à l'occupation des ex-États confédérés par les troupes du Nord. Les anciens États sudistes mettent alors en place les lois Jim Crow qui contournent les XIIIe, XIVe et XVe amendements à la Constitution abolissant l'esclavage et accordant le statut de citoyen aux Noirs américains. Après une décennie pendant laquelle la situation politique et sociale des anciens esclaves noirs s'améliora, les lois Jim Crow instaurent une véritable ségrégation. Comme l'esclavage avant elle, cette ségrégation raciale est basée, idéologiquement, sur une interprétation très particulière de la Genèse 9:27 (le deep south fait partie du Bible belt) ainsi que sur les doctrines raciales de l'anthropologie du XIXe siècle, et pratiquement sur l'intimidation des Noirs par la violence (entretenue notamment par l'organisation suprématiste blanche : le Ku Klux Klan, née au lendemain de la guerre, mais dont la première incarnation fut assez éphémère). En 1896, la Cour suprême légitime cette nouvelle législation, en formulant la doctrine separate but equal (« séparés mais égaux ») dans Plessy v. Ferguson, de mêmes sources idéologiques que l'apartheid instauré plus tard en Afrique du Sud.
Dans les années 1960, sous la pression du mouvement des droits