Apollinaire
Il est l'un des plus grands poètes français du début du XXe siècle, auteur notamment du Pont Mirabeau. Il a écrit également quelques nouvelles et romans érotiques. Il fut le chantre de toutes les avant-gardes artistiques, notamment le cubisme, poète et théoricien de l'Esprit nouveau, et précurseur du surréalisme dont il a forgé le nom.
Sa mère, Angelika Kostrowicka, née à Nowogródek était issue de la noblesse polonaise, et son père était un officier Italien, Francesco Flugi d'Aspermont. Arrivé à Monaco en 1897, Guillaume est inscrit aux lycées de Cannes et de Nice. En 1899, il passa l'été dans la petite bourgade wallonne de Stavelot, un séjour quitté à « la cloche de bois » : ne pouvant payer la note de l'hôtel, Wilhelm et son demi-frère Alberto Eugenio Giovanni durent quitter la ville en secret et à l'aube. L'épisode wallon féconda durablement son imagination et sa création. Ainsi, de cette époque, data le souvenir des danses festives de cette contrée (« C'est la maclotte qui sautille ... »), dans Marie, celui des Hautes Fagnes, ainsi que l'emprunt au dialecte wallon.
En 1901 et 1902, il fut précepteur pour la vicomtesse Elanor de Milhaud. Il tomba amoureux de la gouvernante anglaise Annie Playden qui refusa ses avances. C'était alors la période « rhénane » dont ses recueils portent la trace (La Lorelei, Schinderhannes). De retour à Paris en août 1902, il garda le contact avec Annie et se rendit auprès d'elle à deux reprises. Mais en 1905, elle partit pour l'Amérique. Le poète célèbra la douleur de l'éconduit dans des poèmes Annie et La Chanson du mal-aimé.
Entre 1902 et 1907, il travailla pour divers organismes boursiers et commenca à publier contes et poèmes dans des revues. En 1907, il rencontra l'artiste peintre Marie Laurencin, avec qui il entretint une relation chaotique