Apollinaire
Lecture analytique du pont Mirabeau :
1) Un poème qui exprime le mouvement linéaire du temps
A) Reconstitution de l’histoire d’amour
Présent de ses amour, moment de son amour, l’amour est parti. opposition entre la métaphore du pont et l'écoulement de l'eau -> amoureux résistant au temps qui les éloigne comme l'eau sépare les deux côtés du pont ; impératifs "restons" et insistance sur leur union avec les répétitions "mains dans les mains"
- opposition entre lenteur et violence : allégorie avec l'Espérance et insistance sur la douleur avec diérèse dans "violente" -> effort sonore qui montre une intensité
- difficulté à ce que la plaie se referme : évocation de sa souffrance amoureuse
-> structure particulière et important registre élégiaque
B) Un moment innexorable du temps qui s’en va
Verbes de mouvement « Vienne, reviennent, venait, s’en va, passent »
« passent ces jours ou passent les semaines
Ni temps passé ni les amours reviennent » passé évoqué "je me souviens"
- champ lexical du temps -> rassemble les moments "jour", "nuit", "heure" qui reviennent avec le refrain
- verbes "écoulement" : "vienne", "s'en aller" qui caractérise l'amour -> association entre fuite du temps et perte amoureuse
- amour associé à l'eau "s'en va comme cette eau courante", "couler", "passer" -> verbes mis en relief avec inversion du sujet et verbe et position en fin de vers
- "onde" valorisée avec l'hypallage ("onde si lasse")
- présence de la Seine avec inversion sujet et verbe et la notion d'eau courante (v. 13) -> entrelacement des champs lexicaux
C) Symbolique de l’eau
« coule la seine » « eau courante »
Fluidité de la construction « l’onde, passe, lasse »
Enjambements
absence de ponctuation : caractéristique de la modernité et d'Apollinaire -> fluidité de l'eau
2) Poème de la permanence : le mouvement cyclique
A) le mouvement cyclique
V4: « la joie venait toujours âpres la peine »