Apologie de Socrate
En premier lieu, lorsque Socrate dit : « Soyez persuadés que, si vous me faites mourir, […] », il veut, en d’autres mots, affirmer si vous me condamnez… Ici, Socrate s’adresse au jury composé d’environ 500 athéniens. Il est présentement au tribunal, puisqu’il a été accusé par Anytos, Mélétos et Lycon de « corrompre la jeunesse », de ne pas « honorer les dieux de la cité » (§ 26) et de remplacer ceux-ci par de nouvelles divinités. S’il est accusé, Socrate devra boire la cigüe, un poison qui servait à l’exécution pendant l’Antiquité dans la Grèce antique. Ensuite, lorsqu’il énonce : « […] sans égard à l’homme que je prétends être, […] », Socrate tente de dire : sans prendre en compte la personne que je dis être. Un de ses amis, Khairéphon, est allé voir un oracle, qui lui a demandé « s’il y avait au monde un homme plus sage que [Socrate]. Or la pythie lui répondit qu’il n’y en avait aucun. » (§ 14) Bref, il prétend être un homme sage, puisque qu’il sait qu’il ne connaît pas tout1, ce qui fait de lui une personne juste. De plus, Socrate a aussi déclaré que ce ne serait pas lui qui souffrirait le plus : « […] ce n’est pas à moi que vous ferez le plus de mal, […] ». L’accusé tente