Apologue de candide
A l'origine, l'apologue était un genre noble, « divin », comme l'écrit La Fontaine dans la préface de ses Fables, parce que ce « récit détaillé » (sens étymologique du mot), souvent oral, ne se réduisait pas à une simple narration, mais apportait aussi, de manière imagée, une leçon. Il appartient donc au genre argumentatif, car il doit convaincre. Mais il ne faut pas le confondre avec l'apologie (discours pour la défense ou la justification d'une personne ou d'une idée).
Depuis l'antiquité, ce genre a beaucoup évolué : il est devenu une notion générale recouvrant beaucoup d'autres formes narratives comme : la fable, la parabole, l'allégorie, le conte, la nouvelle, le conte (merveilleux, fantastique, philosophique), la nouvelle, l'utopie... Ces formes possèdent toutes, à des degrés divers, les caractéristiques suivantes :
UN DISCOURS NARRATIF
En prose ou en vers, voire sous forme d'image - comme l'emblème, certains tableaux au sens allégorique, certaines B.D., certains films -, l'apologue raconte (cf. le sens étymologique de « fable »). Cette caractéristique formelle permet, en cas de doute, de distinguer l'apologue de l'essai - jamais narratif, lui.
L'apologue respecte généralement un schéma narratif classique : situation initiale / péripéties et obstacles / situation finale.
UN GENRE BREF
Une longueur brève, voire très brève : en ce domaine la variété est très grande : l'apologue peut aller du proverbe, de la simple maxime, au conte ! Cette concision relative permet souvent d'aller à l'essentiel et de frapper l'esprit du lecteur. Plusieurs éléments participent à cette concision :
- Le temps n'est jamais précis. Le plus souvent l'emploi d'un présent atemporel, universel, permet au lecteur d'identifier ou d'adapter le temps de la fiction au temps de la lecture.
- Les lieux : souvent assez vagues. Ils relèvent plus de l'imagination du lecteur que de la réalité.
- Les personnages : ils sont stéréotypés, n'ont pas d'identité