Apologues
Comment les auteurs d'apologues font-ils pour mêler enseignement et plaisir à la lecteur dans leurs récits ?
Nous verrons dans un premier en temps la manière d'enjouer le récit qu'utilisent les auteurs d'apologues pour ensuite aborder le côté didactique de ces ouvrages.
Commençons par étudier la manière d'enjouer le récit dont usent des auteurs comme Charles Perrault ou La Fontaine.
Tout d'abord, nous pouvons voir qu'ils se servent de récits fictifs. Cette procédure comporte plusieurs atouts. Déjà, ce sont des textes avec des personnages, des verbes d'action ainsi qu'une suite chronologique, ce qui est bien plus divertissant qu'un essai abstrait, comme les deux filles du conte « Les fées ». Cela donne à la fable ou au conte une démarche inductive, ils proposent un exemple concret, ce qui les rends bien plus faciles à assimiler, aussi bien par les petits que par les grands. Secundo, ce sont des textes simples. Ils possèdent chacun un schéma narratif bien visible. Par exemple, dans « Les fées » de Charles Perrault, la situation initiale est la vie courante de la famille: une ainée et une mère « si désagréable et orgueilleuse qu'on ne pouvait vivre avec elles » ainsi qu'une cadette douce et honnête. L'élément perturbateur est l'arrivée d'une « pauvre femme » à la fontaine, introduit par le terme « Un jour ». Les péripéties sont ce qui arriva aux filles après avoir parlé à la femme, et l'élément de résolution n'est autre que la rencontre du prince et la cadette. Ainsi, la situation finale n'est autre que la cadette mariée au prince et l'ainée qui meurt seule et frustrée. C'est un récit tout sauf complexe, qui fait que même les plus petits n'ont aucun