Application sur le surréalisme texte de villiers de l'îles adam, le visiteur.
Texte de Villiers de l’Isle Adam, Le visiteur,Contes Cruels,1883
Alors, et avec un râle d’angoisse, car les forces me trahissaient pour crier, je repoussai la porte de mes mains crispées et étendues, et je donnai un violent tour de clef, frénétique et les cheveux dressés.
Joie ou terreur, toute mon âme se perdit dans le méandre du doute. Je tremblais, saisi de frayeur, dans le désarroi d’une petite cellule sombre et humide, toutes ces questions qui se bousculaient dans ma tête. Je n’étais plus séminariste. Je cherchais dans l’obscurité de quoi m’apporter un peu de lueur et de quoi me réchauffer. Mais dans la froideur et la peine ombre, je réussi à saisir un chandelier et des allumettes .Une fois la bougie allumé je me senti soulagé. Tout ce temps passé dans ce monastère que je devais quitter. J’allais être ordonné prêtre. Il me fallait partir, je devais donc revêtir ce manteau. Dehors un bourdonnement effroyable vint m’envahir, malgré le froid de cette nuit sombre, ces fantômes priaient pour mon ordination. Je devais quitter ma cellule, derrière cette porte, ce prêtre était-il toujours là ? Était-ce sa présence, ou le trouble sentiment de peur de ne plus pouvoir revenir sur ma décision ? Le père supérieur n’était pas homme admirable et cordial ; Il était dur, autoritaire et effrayant. Dehors ce faisait entendre encore le tournoiement de l’oiseau de nuit avec son cri harcelant. Il me fallait pourtant passer cette épreuve seul ; je me mis à prier ; que le seigneur m’entende, qu’il me donne la force d’affronter cet homme de mes terreurs et de mes tourments. Je ne serai pas homme de foi si la force de mon esprit et de mon âme ne faisait qu’un pour franchir cette porte lourde et froide. Est-ce un songe horrible? J’appréhendais de sortir. Était-ce l’ivresse de mes tourments ou le préambule d’une maladie qui me gagnait l’esprit, le corps et mon âme. Fabulation de mes pensées primaire que d’affronter la réalité. Ce manteau noir, si