Approche du risque-territoire en afrique subsaharienne
Qu’est ce que le risque ?
Même si le risque est toujours associé à l’idée d’une menace, d’un danger imprévisible pouvant porter atteinte au cadre d’existence d’un individu ou d’un collectif, il ne relève d’un simple accident. Il tient compte de l’aléa, de l’imprévisibilité mais aussi d’une certaine conscience du danger lorsque existe la probabilité qu’un événement néfaste est susceptible de se produire. Cependant l’aléa se transforme en risque naturel majeur quand des territoires peuplés et aménagés sont menacés. Ce qui suppose qu’un risque naturel ne tire sa dimension catastrophique non de son ampleur mais des dégâts induits pour l’homme et notamment lorsque ceux-ci touchent une zone de fort peuplement. L’idée de risque doit pourtant être séparée de celle de catastrophe, c’est à dire d’événement brutal et de quasi-simultanéité entre son occurrence et son impact sociétal. Toute dégradation constante de l’environnement et des ressources dont la matérialisation peut être reportée à plusieurs décennies appartient également à la catégorie des risques. C’est pourquoi, les processus qui jouent la dégradation de l’environnement naturel (déforestation), atmosphérique (pollution), sur la durée ont pris la désignation de risque écologique. De fait, la notion de risque suppose qu’on en ait conscience. Le risque n’a de réalité, en effet, hors de l’idée de danger et de la perception que la société ou l’individu s’en fait. Ce qui éclaire le caractère relatif de la notion de risque qui dépend, indiscutablement de la manière dont les sociétés appréhendent leur fragilité face aux périls. En définitive, deux idées servent de supports à la notion de risque, l’aléa et la vulnérabilité. Le risque peut donc défini comme le résultat des « interactions entre processus physiques d’endommagement (aléas) et facteurs de peuplement (vulnérabilités). Si l’aléa reste lié au hasard, à ce qui survient indépendamment de la volonté humaine,