architecture climatique
23 et 24 mai 1996
Besançon
Architecture climatique et respect des équilibres financiers en logement social
Olivier SIDLER
Ingénieur Conseil∗
L’architecture climatique est aujourd’hui sortie de l’anonymat. Des opérations d’envergure comme celles de l’Aude et de la Drôme ont permis de la faire connaître. Mais elles ont aussi permis d’observer, de faire des mesures et de dégager une nouvelle philosophie de la conception et de l’équilibre financier qui va être présentée dans ce qui suit.
La démarche conceptuelle que nous proposons comprend deux étapes : d’abord un travail sur l’enveloppe visant à réduire les besoins en adoptant d’une part des mesures conservatoires allant généralement au-delà du cadre réglementaire, et en recherchant d’autre part à bénéficier au maximum d’apports solaires. Ensuite, une optimisation technico-économique conduisant tout à la fois au choix d’une énergie et d’une technologie associée minimisant la facture énergétique globale du locataire
(cette facture regroupe sans distinction tous les usages énergétiques : chauffage, ECS, cuisine, électroménager, abonnements, location, maintenance...). Cette approche est justifiée par les analyses que nous avons faites sur l’opération d’habitat climatique de l’ODH 26 dans la Drôme : la démarche climatique n’est qu’un seul des outils visant à réduire les charges. Elle doit être entourée de mesures « périphériques » lui
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donnant une grande cohérence et sans lesquelles tous les efforts consentis d’un côté peuvent être ruinés par de mauvais choix énergétiques ou un système thermique peu performant.
Sur ces bases-là on peut se poser la question de savoir si une architecture et des dispositions techniques visant à réduire les charges occasionnent des surcoûts. Ainsi formulée cette interrogation a priori pleine de bon sens cache en réalité une grande ambiguïté. C’est