Art de la scultpture
par Gaëtan Cadet
N’importe…Et malgré tout je suis quelqu’un. / Je suis le Découvreur de la Nature. / Je suis l’Argonaute des sensations vraies. / À l’Univers j’apporte un nouvel Univers / Parce que j’apporte à l’Univers l’Univers lui-même. Fernando Pessoa
Avec Sans-Titre (Introduction) nous avons tenté de regarder au plus près l’objet paysage. En tirer un à un les fils de sa construction. S’il n’était qu’une chose à retenir, c’est que nous sommes arrivés, par le fait même de ses ressorts, à un tout paysage. Pour rappel. Le paysage est un objet culturel moderne, au sens de post-médiéval. Sa construction repose essentiellement sur l’invention majeure de notre modernité à savoir la perspective. Il en ressort que pour se penser dans son monde, l’homme moderne s’en est retiré. Il y a lui et l’objet considéré. Et comme le regard porté est centré, il y a lui et le reste. Le paysage est, d’une certaine façon, cette interrogation retranscrite, et sa construction, par la perspective, valeur de réponse. L’interrogation est méthodique, minutieuse, logique, et systématique pour aboutir à force d’accumulation à un processus de thésaurisation. Confiscation d’un monde au profit de paysages. Extréma atteint quand l’homme envoi autour de la terre ses objets manufacturés, car y est compris en cette action, la capacité d’un regard porter sur son monde physique, tout son monde physique. Il ne s’agira plus alors que d’en décliner son potentiel. Tacherons consciencieux et minutieux, des Yann-Artus-Bertrand s’y colleront.
D’autres, en revanche, en passant par une sape des fondements de cette modernité, y compris et surtout la perspective, nous offrent un paysage, donc une interrogation de notre être au monde sinon nouveau, repensé et ouvert.
Le paysage moderne fut conçut dans l’ancien monde, sa fin accélérée par le nouveau avec le coup de grâce porté par sa conquête spatiale. Là, il ne s’agit que d’entendre les mots : conquête d’espace. Qui en passe