Article Review

876 mots 4 pages
L’arrêt rendu le 1er juillet 2010 par la Première Chambre de la Cour de cassation pose une question importante. Est-ce que le défunt possède une personnalité juridique ? Les juges de quai de l’Horloge répondent par la négative mais déclarent que les morts sont tout de même protégés en vertu du respect et de la dignité humaine qui sont associés à leur mémoire . Dans cette revue des commentaires, nous examinerons « La protection posthume de la personnalité » par G. Loiseau et « Le respect des morts dignité des vivants » par P.-J. Delage.

Arguments communs

Le respect dû aux défunts
Tout d’abord, il faut noter l’article 16-1-1 du Code civil cité dans les deux commentaires (« le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort »). Les deux juristes s’accordent sur le fait que la notion de respect dû aux morts est la plus importante et que celle-ci justifie une protection posthume de la personnalité. Loiseau critique la formulation de la Cour de cassation puisque cela irait à l’encontre de la tendance à bel et bien reconnaitre une protection posthume de la personnalité en raison du respect dû aux morts.

La prééminence de la protection des vivants L'attribution de la personnalité juridique au défunt ne serait pas compatible avec le droit positif puisque la mort entraîne la perte de la personnalité juridique. Celle-ci signifierait que les défunts ont le même statut juridique que les vivants. Comme Loiseau le fait justement remarquer, la personne vivante est plus protégée que la personne décédée, comme en témoigne le fait que l’on ne reconnaisse l’atteinte à la mémoire de la personne décédée que si ses proches ont subi un préjudice, selon l’arrêt.

Points de discorde

La dignité humaine peut-elle être attribuée aux personnes décédées ?
En dépit d’une certaine jurisprudence qui soutient l’existence de la dignité humaine post mortem, Delage ne croit pas en l’existence de cette dernière. Il analyse les notions du respect et de la dignité humaine et fait la

en relation

  • Article critique
    568 mots | 3 pages
  • Cours de droit aes
    2057 mots | 9 pages
  • Fiche d'arrêt fiche d'arrêt par un arrêt rendu le 29 juin 2001,la cour de cassation réunie en assemblée plénière s'est prononcée sur la mort d'un fœtus. dans un arrêt du 3 septembre 1998,la cour d'appel de metz a
    448 mots | 2 pages
  • Entrainement bac
    1097 mots | 5 pages
  • Fiche d'arrêt Civ. 1ère 16 septembre 2010 n°09-67.456
    449 mots | 2 pages
  • Commentaire arret 30 juin 2004
    1800 mots | 8 pages
  • Commentaire d'arrêt
    2290 mots | 10 pages
  • Commentaire d'arret "our body"
    1387 mots | 6 pages
  • Art 16 du code civil
    690 mots | 3 pages
  • Par Un Arr T En Date Du 13 F Vrier 1930
    1631 mots | 7 pages
  • Commentaire article
    666 mots | 3 pages
  • Sainte Jeanne d’Arc, chef politique Sa mission, celle de la France, la nôtre
    486 mots | 2 pages
  • Cour de cassation 8 février 2008
    517 mots | 3 pages
  • Commentaire d'arrêt 27 février 1970
    2218 mots | 9 pages
  • Lancer de nain
    1837 mots | 8 pages