Article Review
Arguments communs
Le respect dû aux défunts
Tout d’abord, il faut noter l’article 16-1-1 du Code civil cité dans les deux commentaires (« le respect dû au corps humain ne cesse pas avec la mort »). Les deux juristes s’accordent sur le fait que la notion de respect dû aux morts est la plus importante et que celle-ci justifie une protection posthume de la personnalité. Loiseau critique la formulation de la Cour de cassation puisque cela irait à l’encontre de la tendance à bel et bien reconnaitre une protection posthume de la personnalité en raison du respect dû aux morts.
La prééminence de la protection des vivants L'attribution de la personnalité juridique au défunt ne serait pas compatible avec le droit positif puisque la mort entraîne la perte de la personnalité juridique. Celle-ci signifierait que les défunts ont le même statut juridique que les vivants. Comme Loiseau le fait justement remarquer, la personne vivante est plus protégée que la personne décédée, comme en témoigne le fait que l’on ne reconnaisse l’atteinte à la mémoire de la personne décédée que si ses proches ont subi un préjudice, selon l’arrêt.
Points de discorde
La dignité humaine peut-elle être attribuée aux personnes décédées ?
En dépit d’une certaine jurisprudence qui soutient l’existence de la dignité humaine post mortem, Delage ne croit pas en l’existence de cette dernière. Il analyse les notions du respect et de la dignité humaine et fait la