CHAP IV : ARTISANAT DU NORD CAMEROUN ET L’EXPLOITATION DU CUIR : LE CAS DE LA VILLE DE MAROUA

INTRODUCTION Le Nord est une région du Cameroun qui regorge de potentialités touristiques, telles que le Parc National de Waza, le Pic de Mindif, le Parc de la Kalamaloué et la région de Rhumsiki. A cet attrait naturel de la région, s’ajoute l’artisanat, riche d’une mosaïque de produits qui fascinent et attirent les visiteurs. Il en est ainsi avec des filières telles que le tissage traditionnel, la forge, la vannerie, la teinturerie et surtout le travail du cuir qui lui donnent une certaine spécificité. Dans l’optique de faire une étude approfondie de l’artisanat du Nord Cameroun, il conviendrait de faire une étude spécifique de cette région, d’où notre choix portant sur la ville de Maroua. La présence française à Maroua comme dans tout le Cameroun remonte à l’année 1916 et dure jusqu’en 1960, date de l’indépendance. C’est une période particulièrement importante pour l’artisanat de Maroua. En effet, ce secteur d’activité bénéficia de nombreuses innovations de la part des autorités françaises. L’artisanat s’est développé à Maroua au XIXe siècle grâce aux communautés kanouri et haoussa. Mais c’est surtout au XXe siècle, précisément entre 1930 et 1955 que ce secteur a pris de l’importance avec la présence des colonisateurs français. Ayant constaté la richesse de cet art local, les Français se sont engagés à le promouvoir en y apportant de nombreuses innovations. Dans l’intérêt de notre travail il serait bon de se demander quels ont été les apports des autorités coloniales françaises dans l’émergence du secteur artisanal dans la ville de Maroua? Pour répondre à cette problématique, il serait bon de présenter d’abord la région de Maroua, ensuite nous démontrerons que l’essor de l’artisanat de Maroua s’est opéré en partie grâce à l’action des autorités coloniales françaises et enfin nous mettrons en exergue la transformation de la peau de bétail en cuir.

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