La censure littéraire et artistiqueInstituée par l'Église au XVIe s. (Index), puis par Louis XV, la censure littéraire et artistique a été abolie par l'Assemblée constituante en 1789. Plusieurs fois rétablie en période de crise, elle ne subsiste aujourd'hui que dans certains domaines. Ainsi, pour les publications destinées à la jeunesse, le ministre de l'Intérieur peut interdire de proposer, donner ou vendre certains ouvrages à des mineurs de 18 ans, de les exposer à la vue du public ou d'en faire la publicité par tous moyens.
S'agissant des œuvres cinématographiques, le ministre chargé de la culture, après avis d'une commission de classification, peut attribuer ou non un visa d'exploitation permettant la diffusion du film en salle. En cas d'autorisation, des restrictions peuvent être apportées (interdiction aux mineurs de 12 ans, de 16 ans ou de 18 ans ; ).
La censure administrative n'exclut pas la censure judiciaire. Saisi par un plaignant, le juge peut également prononcer des interdictions, ordonner des saisies, prescrire la suppression d'un passage, etc.

A notre époque, grâce, ou à cause, des techniques modernes (internet, photo numérique,...), les artistes voient leurs œuvres de plus en plus rapidement diffusées. En effet, que l'artiste soit engagé ou non, sa création, qu'elle soit musicale, graphique ou littéraire, passe dans le domaine public, parfois même avant que son géniteur l'ait décidé. Cette accélération de la transmission artistique a changé la donne : l'artiste n'est plus uniquement un créateur, il peut être aussi un produit commercial. Tout cela a selon moi modifié la condition de ce dernier et son engagement éventuel. Quel que soit l'art qu'il exprime, il a le droit de s'investir personnellement ou de choisir de ne pas s'engager. Il peut utiliser, ou non, ses œuvres, ses actes, ou ses paroles pour faire passer un message fort et sensibiliser les gens. Son engagement peut être politique (défendre une cause), social (aider une association),