Attribution de performance
P. BERTRAND1 et P. ROUSSEAU2 Version préliminaire, ne pas diffuser Septembre 2001
Classification JEL : G11, G12.
Résumé :
Le marché français de la g estion d'actifs financiers pour compte de tiers figure parmi les leaders mondiaux. Il représente aujourd'hui près de 1 400 milliards d’Euros d'actifs. L’essor qu’a connu ce métier au cours des dernières années s’accompagne d’une demande accrue d’information de la part de la clientèle, notamment en matière de mesure de performance et, depuis peu, d’attribution de performance. Un client peut légitimement se questionner sur les faits générateurs de la sur-performance du fonds dans lequel il est investi. Dès lors, il s’agit d’être capable, pour répondre à cette attente, de décomposer la surperformance en ses principaux éléments constitutifs : c’est le rôle de ce qu’il est convenu d’appeler l’attribution de performance. Elle consiste en l’identification et en la quantification des différentes sources de la surperformance obtenue. L’objet de cet article est de reprendre la méthodologie de calcul de l’attribution de performance et de mettre l’accent sur certaines de ses limites. Nous proposons alors une extension originale de la méthode d’attribution de performance que nous avons nommée « l’écart de contribution au risque ». Elle vise à réintégrer dans le calcul de la sur-performance d’un fonds la dimension du risque.
1 2
GREQAM et Faculté de Gestion, Université Montpellier 1. e-mail : bertrand@ehess.cnrs-mrs.fr. Directeur IAE Aix-en-Provence. e-mail : rousseau@univ-aix.fr
1
1. Introduction
Le marché français de la g estion d'actifs financiers pour compte de tiers figure parmi les leaders mondiaux. Il représente aujourd'hui près de 1 400 milliards d’Euros d'actifs dont 880 milliards d’Euros sous forme de gestion collective avec un total de plus de 10 000 OPCVM (SICAV et FCP). La différence est gérée sous forme de