Autrui
-Autrui est un sujet, un statut particulier parmi les choses qui m’entoure.
-Il m’est donc a la fois semblable et irréductiblement différent (le moi qui n’est pas moi) : Nous sommes deux êtres uniques
-Reconnaitre autrui, c’est lui devoir ce qui n’est pas exigible pour une chose : Le respect moral. Autrui, c’est l’autre et je le reconnais comme une personne, un être humain ayant une valeur morale.
-Je dois chercher à déduire une morale ( une attitude obligée) de la perception de ressemblances et de différences entre moi et un autre sujet humain.
-Ai-je besoin d’autrui ?
-A proximité d’autrui, nous changeons notre comportement pour suivre les règles de vie en communauté. Cela nous porte à croire qu’autrui nous empêche d’être nous-mêmes : il serait l’obstacle dressé entre soi et soi.
-Pourtant la présence d’autrui nous apporte beaucoup. Nous pouvons coopérer et nous organiser pour améliorer notre vie commune : partager notre travail, mais aussi nos plaisirs et nos peines (amitié, amour). Le rapport à autrui semble porter les conditions du bonheur.
-En perdant autrui, je perds le monde. Deleuze
-Confronter les idées avec autrui permet de leur donner leur dimension. En montrant ce que nous enlève l’absence d’autrui, on mesure tout ce que sa présence nous apporte (Robinson)
-Seul, nous ne pouvons imaginer d’autre point de vue que le sien, Bref, sans autrui la vie n’est qu’un songe.
-C’est autrui qui me permet d’organiser mes perceptions entre elles, de leur donner une certaine cohérence et une certaine crédibilité. Il est une certaine manière d’organiser mon champ perceptif, de le structurer et de lui donner une objectivité. Sans autrui, le monde perd toute objectivité.
-Autrui me découvre aussi ce que peut être le monde. Il me permet de me rendre compte que le monde peut aussi être effrayant. Le visage d’autrui rend réelles des possibilités dont je n’avais pas conscience : « C’était cela autrui : un possible qui s’acharne a passer pour réel »