Auxiliaire de puericulture, le syndrome d'alcoolisation fœtale (saf)
Par Dr Thierry Maillard
Site internet : http://www.reunisaf.com/
Réseau de prévention du syndrome d'alcoolisation foetale
On ne connaît pas le seuil de consommation d'alcool qui serait sans risque pour l'enfant à naître.
La seule recommandation raisonnable est
NE PAS CONSOMMER D'ALCOOL PENDANT LA GROSSESSE
Voir également Alcool et Grossesse
L'alcool est un tératogène responsable de diverses complications et malformations regroupées sous le terme : Ensemble des Troubles Causés par l'Alcoolisation du Fœtus (ETCAF). La conséquence la mieux connue et la plus typique est représentée par le Syndrome d'Alcoolisation Fœtale (SAF). Elle est la plus visible à la naissance mais pas forcément la plus grave si l'on considère les atteintes neurologiques. Ces formes moins apparentes sont désignées sous le terme : Effets de l'Alcool sur le Fœtus (EAF) et sont responsables de troubles neuro-comportementaux, d'échec scolaire et d'exclusion sociale.
S'il est actuellement prouvé que même de petites quantités d'alcool permettent d'engendrer des lésions neurologiques chez le fœtus, les dégâts causés par l'alcoolisation de la mère pendant la grossesse notamment le SAF ou les EAF sont-ils le résultat d'une alcoolisation partielle, même " modérée " ou uniquement le fait d'alcoolisation chronique ?
Incidence
Nous connaissons le risque d'une alcoolisation sur le fœtus depuis la bible (Juges 13, 4), mais ce n'est qu'avec la mise en garde du Dr Lemoine en 1968 puis les travaux de Jones et Smith en 1973 que l'on parle de cette toxicité embryofoetopathique.
On estime de 1 à 3 ‰ le nombre d'enfants atteints du SAF mais à près de 1 % les enfants ayant des EAF (Sampson, 1996). La Réunion n'est pas épargnée puisque l'incidence du SAF y est deux fois plus importante (Maillard, 1999) et donc probablement plus d'enfants EAF.
Cependant les conséquences de l'alcoolisation de la femme pendant la grossesse