AVATAR

Lors de ces fêtes de fin d’année je me suis laissé entraîné par mes enfants dans un de leur nouveau Temple à la mode et Ô combien incontournable,… Le cinéma 3D.

Après avoir usé de tous les moyens de persuasion possibles pour lesquels ils ne tarissent pas d’imagination et dont ils ont le secret, mes ados m’ont convaincu d’aller voir le grand succès du moment… et du réalisateur James Cameron… Avatar.

Budget : 500mio de dollars. Recettes après 20 jours : plus d’un milliard de dollars.

Le scénario est à priori basique. Il est cuisiné pour ne pas dire réchauffé à la sauce américaine et évoque l’occupation et l’exploitation par des troupes de Terriens, d’une nouvelle planète riche en minerai et habitée d’indigènes considérés comme primitifs donc à éliminer.

Mais voici qu’un paraplégique dont l’esprit anime un corps d’alien, une enveloppe charnelle de substitution, se lie d’amitié avec le peuple autochtone et voici que cet avatar rencontre l’amour.
C’est l’histoire de Pocahontas revue et corrigée, ou la confrontation du bon sauvage qui détient une sagesse universelle empreinte d’écologie et de magie face à la barbarie d’un monde électrotechnique, guerrier et rationnel qui se veut civilisé et destructeur de son environnement.

L’avatar, pour nos jeunes, est un personnage virtuel de substitution qui leur permet de se représenter sur internet ou dans des jeux électroniques, alors que le mot avatar puise sa source dans la tradition religieuse hindoue.
L’avatar est la représentation humaine d’un dieu. Vishnu par exemple a eu une dizaine de représentations humaines dont Krishna et Bouddha. Dans la tradition hindouiste les grands prophètes comme Jésus et Mahomet sont aussi considérés comme des avatars.
On peut remonter très loin dans l’antiquité et retrouver des similitudes avec Mithra, envoyé d’un dieu unique perpétuant le sacrifice du Taureau afin de sauvegarder l’équilibre de l’univers, sacrifice représenté symboliquement aussi dans la