Bac de francais
INTRO / L’invitation au voyage est un poème extrait du recueil Les Fleurs du Mal publié par Charles Baudelaire en 1857. Il fait partie de la section intitulée Spleen et Idéal dans laquelle s’affrontent les deux aspects contradictoires de la sensibilité du poète : la propension à la mélancolie et l’aspiration vers l’idéal. Ce poème se place du côté de l’idéal. Il a été inspiré par son être aimé dont l’amour est spirituel et non sensuel. Il ne s'agit pas d'un voyage mais d'une promesse de voyage amoureux épanouissant le rêve, invitant l’être aimée et le lecteur.
Il s’agit bien d’une invitation à la femme à s’évader dans un lieu qui lui ressemble, et dans un lieu idéal rempli d’amour.
a) Invitation à la femme dès le 1er vers « mon enfant, ma sœur » Le caractère sexué de l’être aimée disparaît. Affection et complicité. L’emploi de « mon » devant enfant : desexué l’être aimé. Sonorités en « on » et « en » des sonorités pas féminines. Invitation marquée par les impératifs « songe » et « vois » = invitation à la rêverie, à l’idylle, à un « là – bas ».
b) Correspondance entre la femme aimée et le paysage qui permet une évasion : les yeux. « les soleils mouillés de ces ciels brouillés pour mon esprit ont les charmes si mystérieux de tes traîtres yeux » la femme est réduite à ses yeux. Le parallélisme entre les soleils et les yeux de la femme : leurs formes circulaires : regard, forme et reflet. De plus, les yeux d’une femme fascinent, charment et envoûtent le poète. Le mystère au vers 7 qui souligne l’ambiguïté de la séduction. Le charme qui rime avec larmes : beauté par la tristesse. Aux vers 4 et 5, anaphore du verbe aimer. C’est un amour sans contraintes et sans limites. « à loisir » « et mourir » L’infinitif du verbe « aimer » : programme de vie qui exclue toutes autres activités que l’amour. Dernier mot du distique : volupté : plaisir affectif et sensuel. Strophe 2 : tte entière vouée