Corrigés du BAC de Philosophie – Année 2012

FILIÈRE L

Sujet 1

« Que gagne-t-on en travaillant ? »

Le sujet nous impose de nous demander ce que peut apporter le travail, généralement associé à la fois à un moyen de survie et à une idée de contrainte. La compensation à cet effort serait la rémunération entendue comme compensation de la perte d'énergie, de temps ou même d'âme. Peut-on considérer le travail comme une activité aliénante et réduire ainsi le travailleur à un esclave au service de la société ? N'y aurait-il pas dans le travail une dimension d'affirmation sociale qui permette un gain autre que matériel ?

Le travail comme « gagne pain »

Dans la société, il est communément admis que travailler permet de subvenir à ses besoins, il faut donc participer et produire pour obtenir un salaire. Ainsi le travailleur obtient sa place et s'affirme socialement dans la société en prenant part à l'activité économique. Aujourd'hui le système capitaliste met le travail au centre des valeurs, ce qui permet une reconnaissance sociale. Cependant, le travailleur ne reçoit qu'une petite partie de son labeur, en soi le salaire revient une rétribution qui compense son effort, mais elle n'est pas un véritable gain au sens strict.

Le travail est-il plus perte que gain ?

Travailler est une aliénation de l'individu et une perdition rendue obligatoire par la nature qui demande une transformation pour être utilisée par l'homme. Plus qu'un effort, c'est une punition individuelle qui doit servir le bien de tous. L'esclavagisme, ou travail forcé, est la contrainte même, en rupture avec la liberté de l'homme. Selon Karl Marx, le travail formate, enferme et perd l'individu d'un point de vue temporel, physique et psychique. Au-delà du travail, c'est la consommation, mais également la production industrielle qui amènent l'individu à se perdre à plusieurs niveaux.

Ce que l'homme gagne dans le travail

L'individu qui travaille fait partie intégrante