Bal chez rosannette bron, l'éducation sentimentale de flaubert
Premièrement, nous pouvons remarquer que Flaubert joue sur une discordance de matière et de couleur en ce qui concerne les costumes portés. Par exemple, le personnage de « Mlle Loulou » (l.19) est simultanément vêtu de dentelle, de velours, de soie, et de cachemire, tandis que la « «Polonaise », l.14, associe les couleurs nacarat de son spencer au gris de ses bas, et au rose de ses bottines cerclées de fourrure blanche,
On constate également un important décalage entre les costumes et les accessoires ; « L'arnaute », l.5, pourtant originaire de la péninsule des Balkans, porte un Yatagan, une arme turque tandis que la Suissesse aux yeux bleus, qui « s'était mise en femme sauvage » , affublée d'un pagne de cuir, que l'on pourrait imaginer grossièrement taillé, arbore des bracelets de verroterie et un diadème surmonté de plumes de paon, des bijoux certainement mieux travaillés. Il en est de même pour la bacchante, l. 13, qui malgré le port d'objets se référant à l'Antiquité, est habillée d'une peau de léopard contrastant fortement avec l'ensemble.
Cette disparité est également présente dans les couples, en ce qui concerne les âges et les nationalités : « Un vieux beau (…) dansait avec Mme Rosanette », l.2 à 3, « Le couple en face se composait d'un Arnaute chargé de yatagans et d'une Suissesse », l.5 à 6, « Une Polonaise (...) souriait (…) à un quadragénaire », l.14 à 16.
Ainsi, par