Bale 2 discours jaime caruana
Allocution de Jaime Caruana
Directeur Général de la Banque des Règlements Internationaux
À l’occasion de la 3e Conférence bancaire internationale Santander Madrid, le 15 septembre 2010
Introduction J’aimerais évoquer aujourd’hui l’accord qui a récemment été conclu à Bâle en vue de renforcer la réglementation financière. Vous le savez, une longue série de réunions internationales s’est tenue voici peu à la BRI et, le 12 septembre dernier, le Groupe des gouverneurs de banque centrale et des responsables du contrôle bancaire (organe de gouvernance du Comité de Bâle) a annoncé que les exigences minimales de fonds propres applicables aux banques commerciales seraient relevées. Dès le mois de juillet, ce groupe était parvenu à un accord sur la conception globale de la refonte de la réglementation des fonds propres et de la liquidité. La nouvelle réglementation est dénommée « Bâle III ». Bâle III renforce foncièrement – voire, dans certains cas, révise radicalement – les normes internationales de fonds propres. Le nouveau dispositif, conjugué à des normes internationales de liquidité, constitue un élément essentiel du programme de réforme financière mondiale ; il sera présenté au sommet des chefs d’État et de gouvernement du G 20, à Séoul en novembre. Toutefois, aussi important qu’ait été l’accord conclu le week-end dernier, il ne constitue ni l’amorce ni l’aboutissement du programme de réforme engagé par le Comité de Bâle. Des progrès sensibles ont, de fait, été réalisés depuis que la crise financière a éclaté, en 2007, et il y a encore fort à faire. Bâle III est un élément certes crucial, mais pas unique, du programme bien plus vaste qui, sous la coordination du Conseil de stabilité financière, vise à établir un système financier plus sûr et plus résilient face aux périodes de tensions. J’insiste donc sur le fait qu’améliorer la réglementation est primordial mais insuffisant. Ce n’est qu’un aspect de la solution.