Bandung
Elle réunit 29 pays (50% de l'Humanité) devenus indépendants à l'initiative de Nehru (Inde) et de Soekarno (Indonésie). On y retrouve Nasser (Égypte) et Zhou Enlai (Chine). Le but est d'accélérer le processus de décolonisation. La conférence affirme le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et l'égalité de toutes les nations. Elle symbolise l'émergence du tiers monde (expression d'Alfred Sauvy qui fait référence au tiers état: une majorité de la population dominée par une minorité de privilégiés) et montre la solidarité entre les pays du tiers monde. Ces pays souhaitent un neutralisme pacifique, une troisième voie entre l'Est communiste et l'Ouest capitaliste.
Cette conférence donne naissance au mouvement des non-alignés.
QUESTIONS
1. Les participants à la conférence de Bandung s'opposent fermement au "colonialisme sous toutes ses formes". Selon eux, il constitue non seulement une "exploitation" des colonies par les métropoles européennes, mais aussi un "violation des droits fondamentaux", nottament des libertés et de l'égalité. En outre, il menace "la paix internationale" et remet donc en cause les principes et le but de Nation unies.
2. En 1954, l'attitude du gouvernement français est très différente des positions prises à Bandung : pour Pierre Mandès France, "l'Algérie, c'est la France" et il ne peut donc pas y avoir de sécession. Ceux qui demande l'indépendance sont considérés comme de "ennemis de la patrie" à combattre car il menacent l'unité de la République française. Ce principe passe donc avant le respect des liberté fondamentales.
3. Non, les colonies françaises ont accédé à l'indépendance de deux manières différentes : soit elles se sont décolonisées de façon pacifique, comme au Maroc ou en Tunisie en 1956 ou en Afrique noire dans les années 60 ; soit elles ont dû conquérir leur indépendance par de longues guerres coloniales comme en Indochine entre 1946 et 1954 et en Algérie entre 1954 et 1962.