Barrage contre pacifique le cinéma
Marguerite Duras, auteur du barrage contre le pacifique, s’est beaucoup intéressée au cinéma. Ainsi le cinéma, en plus d’être sa passion, est devenu son métier. Elle partage cette passion avec le lecteur à travers cet extrait du barrage contre le pacifique. Il s’agit de la première découverte du cinéma par Suzanne, même si l’histoire laisse sous entendre qu’elle y a déjà été. Le narrateur en profite donc pour faire toute une description de l’ambiance du cinéma. Quelle est donc la vision propre à Suzanne du cinéma ? Tout d’abord le cinéma pour elle incarne la nuit parfaite ; ensuite elle le voit comme le lieu du parfait et l’idéal, et enfin le lieu de l’amour.
Tout d’abord, lorsqu’elle arrive au cinéma, la première impression qui lui saute aux yeux est : le cinéma représente la nuit parfaite.
En effet, le cinéma représente « la nuit démocratique ». l’adjectif « démocratique » fait écho à « égalitaire », ils viennent donc tous deux pour insister sur l’égalité et la justice. Suzanne se sent bien dans cette espace car elle se sent entourée de personnes de la même classe. Elle ne ressent donc plus la gêne et le malaise causé par la différence de classe, c'est-à-dire pauvre- riche donc l’inégalité sociale qui régnait dans le haut quartier. Ainsi le fait de se retrouver là, fait naître en elle un sentiment « d’invincibilité » . ce nouveau sentiment est accompagné de l’adverbe « désormais », il a pour effet d’insister sur le bien être que procure cette égalité et ce lieu, elle fait d’elle une fille puissante et dominante.
De plus, le cinéma représente aussi ‘la nuit de générosité’. Le champ lexical de la ‘générosité’ en témoigne. Le parallélisme « offerte à tous, ouverte à tous » crée un effet d’insistance et met en relief l’idée de généralisation, c'est-à-dire c’est pour « tous ». C’est donc une nuit « pour tous », la « plus généreuse », il n’y a pas de distinction. D’ailleurs, la nuit du cinéma est comparée aux « institutions de charité et les