Baudelaire

783 mots 4 pages
1ère strophe : correspondance entre le paysage et la femme aimée, invitation au voyage :

"Mon enfant, ma soeur" (5 syllabes) : contradiction, impossibilité apparente , paradoxe, (on ne peut pas être à la fois le père et le frère) , il faut comprendre ce vers au sens symbolique. La femme aimée (Marie Daubrun ?) est une "âme soeur", une soeur d'élection ; il s'agit d'un amour idéalisé, spiritualisé.

Cf. : "Pour rafraîchir ton coeur, nage vers ton Electre !" Electre est la soeur d'Oreste. L'amour épuré développe la fraternité des esprits et des coeurs.

"Songe à la douceur" : assonances en "ou, "on", eu" et allitérations en "s" : songe, douceur. "Songe" : Dimension onirique qui renvoie au titre : "L'invitation au voyage" ; il s'agit d'un voyage rêvé, imaginaire.

"D'aller là-bas vivre ensemble !" : remarquer l'enjambement (la phrase se poursuit sur deux vers). En quoi l'expression favorise-t-elle le rêve ? Remarquer la série d'infinitifs "aller", "aimer", "mourir".

Le premier infinitif est employé avec un impératif : "songe... d'aller", les autres sont employés seuls : "aimer"... "mourir". Nous ne sommes plus dans le souhait ou dans l'ordre atténué impliquant une distance entre le désir et sa réalisation, mais dans le "fantasme", dans la réalisation imaginaire du désir. L'infinitif, dont la valeur d'aspect est proche du conditionnel, donne alors à la scène l'aspect d'une durée indéfiniment étirée, d'une suspension du temps en faveur d' un instant clos, infini et parfait.

Les infinitifs associent le voyage à la mort et au sommeil.

"D'aller là-bas vivre ensemble" : que désigne "là-bas" ? Pourquoi "là-bas" ? Terme vague, imprécis ; cf. "N'importe où, hors du monde..." "ensemble" : vie à deux, isolement des amants.

"Aimer à loisir

Aimer et mourir..." : anaphore (répétition du même mot au début des deux vers. Loisir s'oppose à travail ; conception aristocratique, association de l'amour

en relation

  • Baudelaire
    584 mots | 3 pages
  • Baudelaire
    314 mots | 2 pages
  • Baudelaire
    331 mots | 2 pages
  • Baudelaire
    1833 mots | 8 pages
  • Baudelaire
    1386 mots | 6 pages
  • Baudelaire
    555 mots | 3 pages
  • Baudelaire
    306 mots | 2 pages
  • Baudelaire
    352 mots | 2 pages
  • Baudelaire
    356 mots | 2 pages
  • Baudelaire
    1579 mots | 7 pages
  • Baudelaire
    5927 mots | 24 pages
  • Baudelaire
    766 mots | 4 pages
  • Baudelaire
    579 mots | 3 pages
  • Baudelaire
    1412 mots | 6 pages
  • Commentaire sur Apologie de Raymond Sebond, Montaigne
    650 mots | 3 pages