Cet extrait provient du roman « Bel-Ami » de Maupassant. Dans ce passage, le héros, Bel-Ami, attend dans un fiacre Suzanne, sa fiancée, pour l’éloigner de sa famille. Bel-Ami, proche de la réussite, est alors pris de doutes. Le passage pourrait être décomposé en deux parties : Dans la première, le héro pense à son plan, doute et le remet en question. Dans la deuxième partie, l’action se déroule, et un sentiment d’anxiété nait chez le personnage. La première partie du texte (l.1-20) commence par une pause narrative (« Il songeait […] avec le père », l. 1-9), du point de vue interne. Celui-ci retrace la pensée du héros, et nous montre qu’il ne cesse de réfléchir, et de se remettre en doute (« Il songeait » l.1). Dans cette partie, on voit bien que Bel-Ami remet son plan en question. D’un côté, il se remémore comment il a manipulé Suzanne et l’a poussé à l’aimer (l.1-3), ce qui est d’ailleurs souligné par l’utilisation du champ lexical de la séduction : « irrésistible » ; « tendresse » ; « séduisait » ; « captivait » (l.2) ; « aimer » (l.3), du champ lexical du piège: « irrésistible » ; « filet » ; « captivait » (l.2) et par l’utilisation d’une métaphore, comparant Suzanne à « une âme légère de poupée » (l.3), lui donnant un air innocent. Cela nous donne donc une image assez négative du héros, celle d’un homme près à tout, d’un manipulateur préparant à l’avance tous ses plans et ne pouvant échouer. Dans le passage « Il avait obtenu d’abord qu’elle refusât M. de Cazolles. Il venait d’obtenir qu’elle s’enfuît avec lui. », la répétition du mot « obtenir » renforce cette idée. Mais celle-ci est très vite atténuée par la phrase « Car il n’y avait pas d’autre moyen. », qui nous renvoi ici une image plutôt compatissante ; celle d’un héros à bout de trouvaille pour parvenir à ses fins. Le fait que ce passage soit séparé d’un point plutôt d’une virgule des phrases qui le précèdent, accentue cette image. D’un autre côté, il évoque le fait qu’il soit impuissant face à