Berenice & marie-sissi
En 1966, un roman innovateur a vu le jour, considéré comme le chef d’œuvre que le Québec a si longtemps attendu : L’avalée des avalés de Rejean Ducharme. Un roman énormément influencé par le romantisme, le mal de vivre est très présent dans l’œuvre. Très fortement inspiré de ce roman, en 2000, borderline, une autofiction de Marie-Sissi Labrèche a été publiée. Dans chacun de ces romans, le personnage principal, soit Sissi Labrèche ou Bérénice Einberg, est habité par le mal de vivre, n’est pas bien dans son monde. Par contre, est-il vrai que Bérénice Einberg, protagoniste du roman l’avalée des avalés de Rejean Ducharme, et Sissi Labrèche, personnage de l’autofiction Borderline de Marie-Sissi Labrèche, adoptent les mêmes solutions pour vaincre leurs maux et leurs peurs ? Je crois qu’il est vrai d’affirmer cela à quelques exceptions près. Les agissements de Bérénice et Sissi sont bien semblables, chacune d’elle cherche à provoquer les gens afin d’avoir de l’attention. De plus, elles ont tout deux une amie qui leurs permettent de ne pas se sentir seule. Par contre, leur vision de la sexualité est différente.
Tout d’abord, Bérénice Einberg et Sissi Labrèche cherchent toutes les deux à provoquer leur entourage et à les offenser afin d’attirer l’attention et d’être aimer. Bérénice ébranle toute sa classe ainsi que son enseignant lorsqu’elle a sa vision de la vie. Elle choque en démontrant sa souffrance intérieure : « Je ne suis pas un être libre et indépendant, mais une sale excroissance, une sorte de verrue avec des bras et des pattes.» En face de toute la classe, Bérénice exprime ses tourments et choque les gens avec sa théorie de triangles et d’éléphants. À l’instar de l’acte de Bérénice Einberg, Sissi veut attirer