bilan social
Tant de rigueur prête à sourire mais révèle le double visage de Disneyland. Et si les visiteurs n'y voient que du feu, les employés trinquent. Le 12 avril dernier, jour de l'anniversaire des 20 ans du parc, la traditionnelle parade de Mickey était concurrencé par un autre défilé d'une cinquantaine de salariés en grève. Devant les spectateurs médusés, ils réclamaient une hausse de leurs salaires.
Le malaise n'est pas neuf dans "l'endroit le plus heureux de la Terre". Il a connu son apogée au printemps 2010 lorsque trois employés se sont donné la mort. "Je ne veux pas retourner chez Mickey" écrivait l'un d'eux dans son message d'adieu. Des rapports accablants relèvent que Disneyland Paris requiert de ses employés discipline, disponibilité et flexibilité contre un maigre salaire.
Les syndicats affirment même que sur les 14.700 employés du parc, 6.000 gagnent à peine plus que le SMIC (1.398 euros brut). Et ceux qui tentent de négocier des horaires moins contraignants pour les concilier avec une vie familiale se heurteraient aux pressions de leur hiérarchie. Deux des trois employés qui se sont suicidés avaient porté plainte pour harcèlement moral.
Avec des chiffres dans le rouge, le nombre de saisonniers de Disneyland Paris a été réduit, mais le nombre de salariés n'a pas augmenté. Alors que la fréquentation du parc est en croissance. Le service santé du parc pointait