Biographie jules romains
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Élève du lycée Condorcet et de l'École normale supérieure, il est agrégé de philosophie en 1909.
Il est proche du groupe de l'Abbaye de Créteil (Groupe de l'Abbaye) fondé en 1906 par Charles Vildrac et René Arcos, qui réunit, entre autres, l'écrivain Georges Duhamel, le peintre Gleizes et le musicien Albert Doyen.
En 1927, il signe la pétition (parue le 15 avril dans la revue Europe) contre la loi sur l’organisation générale de la nation pour le temps de guerre, qui abroge toute indépendance intellectuelle et toute liberté d’opinion. Son nom côtoie ceux de Lucien Descaves, Louis Guilloux, Henry Poulaille, Séverine… et ceux des jeunes normaliens Raymond Aron et Jean-Paul Sartre.
Entre 1935 et 1939, il participe au comité France Allemagne, animé par Otto Abetz et Fernand de Brinon, plus par vanité que par convictions politiques. En effet, ses pièces étaient jouées en Allemagne, et il y fut reçu triomphalement. Il rompra en 1939.
Pendant la Seconde Guerre mondiale il s'exile aux États-Unis, où il s'exprime parfois à la radio (Radio Boston ou Voice of America), puis à partir de 1941 au Mexique, où il participe avec d'autres réfugiés à la fondation de l'Institut français d'Amérique latine (IFAL) à Mexico.
Auteur polygraphe, il est élu à l'Académie française en 1946, au fauteuil 12, succédant à Abel Bonnard, lequel avait été radié l'année précédente pour indignité nationale. En 1964, Jules Romains est nommé citoyen d'honneur de Saint-Reheih. Après sa disparition, il est remplacé à l'Académie française, en 1973, par Jean d'Ormesson.
Il est à l'origine du concept d'unanimisme, dont il fut le principal représentant, et dont la gigantesque fresque Les Hommes de bonne volonté, odyssée de deux amis, Jallez et Jerphanion, l'écrivain et l'homme politique, racontée sur une période de vingt-cinq ans, constitue le plus remarquable exemple romanesque. Après la guerre, il collabore au quotidien L'Aurore que dirige Robert Lazurick.
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