Robert Desnos est né le 4 Juillet 1900. Son père, Lucien Desnos, est mandataire aux halles pour la volaille et le gibier. Toute son enfance et son adolescence, il la passe dans le quartier Saint-Merri, un quartier populaire des Halles. En 1902 en effet la famille Desnos s'installe rue Saint-Martin puis déménage en 1913 pour la rue de Rivoli. L'oeuvre de Desnos sera marquée par les souvenirs accumulés dans ces quartiers populaires et pitoresques. Élevé dans un milieu petit-bourgeois, il fait sa première communion en 1911 et obtient son certificat d'études en 1913. Au collège il est plutôt mauvais élève. En fait les cours ne l'intéressent pas et surtout il déteste le discours patriotique qui s'y développe. Il préfère lire Hugo et Baudelaire et surtout se passionner pour la culture populaire : romans, populaires, bandes dessinées, Fantômas et ses couvertures bariolées de couleurs, en un mot tout ce que les Surréalistes nommeront plus tard la "Poésie involontaire", le merveilleux dans la naïveté populaire... Ses poèmes de la fin des années 20 et des années 30, élaborés sur un ensemble de clichés, ont pour origine cet imaginaire que Desnos s'est construit pendant cette période. Les surréalistes qui lui reprocheront ces oeuvres ont oublié que la culture de Desnos n'est pas savante ou livresque. Quand il se lance dans les alexandrins il se trompe souvent dans la métrique, et beaucoup d'entre eux ont en fait 13 pieds ! D'ailleurs Desnos aimait répéter : "Je ne suis pas philosophe, je ne suis pas métaphysicien... Et j'aime le vin pur." Il disait aussi : "Ce que les écrivains ont à dire s'adresse à tous".
Les débuts du poète
En 1916 Desnos quitte le collège et devient commis dans une importante droguerie. Il commence à publier en 1918 dans la Tribune des jeunes, une revue de tendance socialisante. En 1919 Desnos devient secrétaire de Jean de Bonnefon et gérant de sa maison d'édition. Dans le Trait d'union, revue d'avant-garde, il publie quelques poèmes (Le