Bizutage

2030 mots 9 pages
Par
Jérôme Jamin
Politologue à l'ULg
Posté le
29 novembre 2010 * Tribune
Bizutage, initiation et barbarie

J’ai rédigé l’article qui suit il y a dix ans dans la revue Espace de libertés (n°286, décembre 2000, p.14 et 15). Depuis, les choses ont peut-être changé et en conséquence, cer- taines positions exprimées ici peuvent sem- bler trop sévères ou sans lien avec la réalité d’aujourd’hui. A l’époque, mon propos ne visait pas tant l’intérêt d’une initiation (en l’occurrence le baptême étudiant) que la dérive d’une initiation qui n’initie plus à rien, tout en voulant conserver le label du folklore. Je suis le premier à défendre le droit de s’amuser mais il me semblait à l’époque culotté de faire passer toutes sortes de guindailles, d’humiliations et de dérives sous le beau label de l’initiation, de la transmission, de l’apprentissage et du folklore. Je continue à penser la même chose aujourd’hui.

Cet article fait partie d’un duo de tribune respectivement en faveur et contre le baptême.
Les explications complètes sont disponibles dans l’article « Le baptême, au fond… »
La tribune d’avis opposé : « Le baptême est un rite d’initation », par Michel Peters
Les véritables débats autour des baptêmes estudiantins en Belgique sont rares. Dans les universités, il est aujourd’hui concrètement difficile de s’interroger de façon efficace sur le bizutage, les « initiations » en tous genres et autres baptêmes qui sont visiblement censés apporter quelque chose aux nouveaux venus. Je vois essentiellement trois raisons pour expliquer cette difficulté au débat et à son efficacité.
En premier lieu, ceux qui ne veulentpas que l’on remette en question ces pratiques proposent à juste titre dans une certaine mesure d’écarter du débat et de la critique tous ceux qui n’ont pas personnellement été concernés par le baptême. Ce qui élimine déjà beaucoup de monde parmi ceux qui voudraient s’exprimer sur l’opportunité du bizutage dans les universités.
Ensuite, deuxième raison,

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