BOILEAU
Après ces règles générales, Boileau esquisse rapidement l’histoire littéraire depuis Villon jusqu’au XVIIe siècle. Il recommande ensuite l’exactitude, la clarté, le respect de langue, la fidélité aux règles de l’harmonie, l’unité de composition.
Cette clarté et cette pureté ne s’achètent qu’au prix du travail et d’une sage lenteur.
L’ouvrage une fois composé, il est nécessaire de le soumettre à la censure d’un critique habile et sévère. Celui qui ne recherche que des admirateurs et non des critiques en trouvera certainement. Le second chant est consacré aux règles des genres secondaires, tels que l’idylle, l’élégie, l’ode, le sonnet, l’épigramme, le rondeau, la ballade, le madrigal, la satire et la chanson satirique appelée vaudeville. Les définitions que donne le poète sont des modèles du style qui convient à chaque genre de composition.
On a remarqué avec étonnement que parmi ces genres Secondaires, Boileau a oublié l’apologue et n’a point parlé de La Fontaine. Il faut observer, pour disculper le poète, que de son temps on n’avait pas la même idée sur l’importance de la fable que de nos jours. Elle n’a paru longtemps, et à La Fontaine lui-même, propre qu’à amuser les enfants. Le troisième chant, le plus beau, traite de la tragédie, de l’épopée et de la comédie. Comme dans les deux précédents, les définitions y deviennent souvent des peintures.
Le poète commence par exposer les règles générales de la tragédie, telles que l’exposition du sujet et la règle des trois unités de lieu, de temps et d’action.
Après ces règles générales, il indique les sujets que l’on peut