Bonheur
Le bonheur est la finalité, le but même de toute existence. Même si c'est à travers notre vie amoureuse, professionnelle, familiale, c'est finalement toujours le bonheur que nous recherchons en définitive. . Comment ce qu'il y a de plus important pourrait-il ne pas dépendre de nous ? Et pourtant, nous savons tous que tout bonheur est fragile, qu'il dépend d'une maladie, d'un décès, d'un revers de fortune. Par ailleurs, comme le dit le philosophe Alain, « le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l'ont pas cherchée ». Le meilleur moyen de ne pas le rencontrer serait de le poursuivre? « Soyez heureux » : ce dogme s’impose désormais avec l’autorité d’un onzième commandement, vouant chacun d’entre nous à une béatitude forcée. s'il dépend de nous d'être heureux, quelles sont les recettes du bonheur ? Sont-elles seulement accessibles à chacun ? La résolution du problème tourne autour de ce « nous », qui peut désigner le sujet individuel, mais également le membre d'une communauté. Si le bonheur dépend de moi seul, au risque de l'égoïsme, il faudra chercher dans le « nous » sa condition de possibilité.
I-Le bonheur : des conditions objectives et extérieures à réunir
Supposons que le bonheur soit un objectif à notre portée.
Quelles finalités poursuivre ? Pour donner un sens au mot « bonheur », nous devons « nous’imaginer heureux ». nous nous projetons donc possédant tout ce que nous désirons : bonne santé, amoureux fidèle, travail gratifiant, enfants radieux, amis sincères et fiables…
Au moment où l'on compose ce tableau idyllique, on ne doute pas un seul instant de la « conciliabilité » de ces différents éléments. On les assemble en un tout cohérent qui constitue une idéalisation personnelle du bonheur. Or c’est justement leur combinaison qui est problématique.Tous ces éléments ne peuvent être durablement et solidement conciliés.
C’est sur ce premier écueil que vient buter la quête du bonheur, celui de la totalité harmonieuse. Comme le