Les faux-monnayeurs est un roman d’André Gide, écrivain français né en 1869, et mort en 1951. Il fut publié conjointement avec son autobiographie si le grain ne meurt. Considéré comme un précurseur de genre littéraire comme le Nouveau roman, il met en scène de nombreux sujet à controverse dans la société de l’époque comme l’homosexualité et la pédérastie. On ne peut que difficilement faire un résumé précis de ce roman car il regroupe plusieurs histoires qui s’entremêlent. Cependant, on peut remarquer qu’il y en une principale qui se regroupe autour de trois des personnages, Edouard, Bernard, et Olivier. Pourtant, s'il est un personnage intéressant à étudier, c'est celui de Boris. Personnage secondaire du roman, son histoire est atypique si on la compare à celle des autres protagonistes. Par ailleurs, le roman termine sur sa fin tragique. Quelle est donc la place de ce jeune garçon dans l'histoire globale des faux monnayeurs ?
Nous parlerons dans un premier temps des ressemblances qui unissent Gide à son propre personnage, puis de sa personnalité fragile en évoquant ses relations avec les autres personnages du roman, et enfin sa fin tragique, étant victime d'une mauvaise blague.

I - Boris, un double romanesque d'André Gide.
Boris, personnage secondaire, des Faux Monnayeurs, apparaît dans la seconde partie du roman. Il est le fruit de l'union entre une jeune pianiste, élève de Mr de la Pérouse, et du fils de celui-ci. Présenté comme un enfant fragile, il souffre de tics nerveux et de manies, et suit une thérapie menée par la doctoresse Sophroniska. Il est amoureux de la fille de celle-ci, qui est notamment sa seule amie. Ramené près de son grand-père par Edouard, il ne supporte pas la séparation d'avec Bronja, s'enferme un peu plus sur lui-même, lors de son séjour à la pension Azaïs. Il apprend la mort de son amie sans l'avoir revue et n'arrive pas à s'intégrer auprès des autres pensionnaires et camarades de lycée. Même Edouard, qui avait promis de s'occuper de