boris vian
14 : « Et se moque des bombes/ Et se moque des vers » ; v.26 « On m'a volé ma femme/ On m'a volé mon âme ». - le champ lexical de la guerre renvoie à une connotation péjorative en s'associant à celui de la mort et de la souffrance: v.12 « tuer des pauvres gens » ; v18 : « mourir » ; v.19 « partir » ; v.20
« pleurer » ; v.22 « tombe » ; v.23 « bombes », v.41 « sang » ; v.47 « armes », v.47 « tirer ». - le temps le plus utilisé est le présent de l'indicatif à valeur d'énonciation, auquel s'ajoutent des verbes à l'impératif (mode injonctif) : l’émetteur s’adresse à ses contemporains en âge de partir à la guerre pour les inciter à déserter. Outre sa volonté de ne pas faire la guerre, c'est aussi une invitation à autrui de le suivre en le prenant pour exemple et en la refusant: v36-40. « Et je dirai aux gens/ Refusez d'obéir/ Refusez de la faire/ N'allez pas à la guerre/ Refusez de partir » (on note encore une anaphore). - Or il utilise également le mode injonctif pour s'adresser au Président aux strophes 11 et 12 :
« Allez donner le vôtre/ prévenez vos gendarmes » ; Boris Vian s'affirme comme un jeune homme insoumis, qui ne se soucie pas des protocoles alors qu'il s'adresse au plus haut responsable de l'Etat.
Le style est simple, et la tonalité est celle de la révolte.
– la forme négative est employée pour exprimer le refus : v.10-11 : « Je ne veux pas la faire /
Je ne suis pas sur terre pour tuer des pauvres gens ».
– il emploie une modalité forte avec le verbe « vouloir » ou en assurant sa certitude à travers les vers 15 avec l'emploi du futur : « Ma décision est prise » ou encore l'emploi du futur exprimant la