Boule de suif
Hiver 1870, l’armée française est en déroute, Rouen est une ville occupée par les Prussiens.
Dans une diligence, dix personnages sont réunis le temps d’un voyage pour Dieppe. Dans cet espace clos, toute la société est représentée ; deux commerçants, deux bourgeois, deux nobles, deux religieuses, un républicain et une prostituée, « célèbre pour son embonpoint » qui lui vaut le surnom de « Boule de suif ».
La neige empêche la diligence d’avancer, les voyageurs prennent du retard et la faim occupe tous les esprits. Boule de suif est la seule à avoir pensé à apporter des provisions. Malgré une réticence manifeste, ses compagnons de voyage finissent par accepter de partager les vivres que leur propose la prostituée.
La diligence s’arrête à Tôtes où un officier prussien demande à voir Boule de suif et ordonne l’immobilisation de la diligence jusqu’à ce qu’elle accepte ses avances. Elle refuse d’abord puis, poussée et encouragée par les autres, pressés de repartir, elle accepte et se donne en sacrifice.
De retour dans la diligence qui peut repartir, ceux qui grâce à elle ont été libérés s’en détournent et la laissent en larmes, sans aucune reconnaissance.
Maupassant observe d’un regard réaliste une société dans un huis clos, à un moment précis, sur fond de guerre franco-prussienne.
Pendant l’hiver 1870-71, la ville de Rouen est envahie par les Prussiens. Pour fuir l’occupation, dix personnes prennent la diligence de Dieppe : trois couples (des commerçants, des grands bourgeois, des nobles) ; deux religieuses et deux marginaux : un « démocrate » et une prostituée (Boule de Suif).
Le voyage dure plus longtemps que prévu et tous acceptent, malgré leurs scrupules, de partager le repas que Boule de Suif est seule à avoir prévu.
Les voyageurs font étape dans une auberge à Tôtes, occupée par les allemands. Un officier leur interdit de repartir tant que Boule de Suif n’aura pas accepté ses avances. Les otages d’abord indignés par cette